- URUGUAY - Actualité (1990-1996)
- URUGUAY - Actualité (1990-1996) P align=centerRépublique orientale de l’UruguayPolitique intérieureLe 1er mars 1990, le nouveau président Luis Alberto Lacalle, élu le 26 novembre 1989, prend ses fonctions. C’est la première fois depuis 23 ans que le Parti blanco est au pouvoir. Il doit faire alliance avec le parti d’opposition, le Parti colorado, auquel il attribue 4 ministères, afin de s’assurer le soutien du Parlement.Le 27 novembre 1994, le Parti colorado gagne de justesse les élections, avec 32,3 p. 100 des suffrages, contre 31,1 p. 100 pour le Parti blanco au pouvoir. Il remporte 11 sièges sur 30 au Sénat et 34 sur 99 à la Chambre des représentants, le Parti blanco obtenant 10 élus au Sénat et 31 à la Chambre. Pour la première fois, une troisième formation regroupant la gauche et l’extrême gauche, Rencontre progressiste, se place au niveau des 2 grands partis traditionnels en recueillant 30,8 p. 100 des voix et en obtenant 9 sièges de sénateurs et 30 sièges de députés. Julio María Sanguinetti, chef du Parti colorado, déjà président de 1985 à 1990, devient chef de l’État. Il prendra ses fonctions le 1er mars 1995.En décembre 1996, les Uruguayens approuvent par référendum une réforme de la Constitution qui vise à simplifier le système électoral en vue de l’élection présidentielle prévue pour 1999.Vie économiqueEn 1990, le gouvernement de Luis Alberto Lacalle met en place un programme de privatisations et mène une politique d’austérité. Le F.M.I. accorde en juin un crédit stand-by. En octobre, le pays obtient un accord avec le consortium de ses banques créancières, visant à la réduction de la dette commerciale, selon la formule du plan Brady.En 1991, les grèves se multiplient pour obtenir des augmentations de salaire destinées à compenser l’inflation et pour s’opposer aux privatisations envisagées par le gouvernement.En janvier 1992, nouvelle grève générale à l’appel des syndicats pour protester contre les privatisations.Le 13 décembre, la politique de privatisations est désavouée par un référendum, les électeurs se prononçant à 71,6 p. 100 contre la privatisation des télécommunications. Le climat social n’est pas favorable au gouvernement après une vague de grèves et de manifestations des agents de l’État, motivées par la rigueur de la politique salariale. Le gouvernement de Luis Alberto Lacalle a toutefois réussi à équilibrer les finances publiques et à réduire l’inflation, après 3 ans de pouvoir.En 1994, la libéralisation du commerce extérieur a pour conséquence une limitation de la croissance et un alourdissement du déficit commercial. L’appréciation du peso par rapport au dollar freine les exportations.En 1995, l’Uruguay adopte un budget de rigueur, dans un contexte de ralentissement conjoncturel de l’activité. Les exportations sont encouragées. Certains services publics sont confiés au secteur privé. Cette lente ouverture économique suscite de vives résistances de la part de la population dont un cinquième est employé par l’État et qui jouit d’un système de protection sociale très avantageux mais très onéreux.L’année 1996 est marquée par une certaine reprise de l’activité. La croissance redevient positive et l’inflation chute. Le chômage, en revanche, continue de progresser. Les privatisations marquent le pas: seules la Compagnie du gaz de Montevideo et la compagnie aérienne Pluna sont cédées au secteur privé.Relations internationalesDu 3 au 8 décembre 1990, le président Bush se rend en Amérique latine; c’est la première tournée d’un président des États-Unis depuis 30 ans. Il visite 5 pays, dont l’Uruguay.Le 26 mars 1991, l’Uruguay signe le traité créant le Mercosur, le marché commun l’unissant à l’Argentine, au Brésil et au Paraguay.Le 25 novembre 1993, arrestation de l’ancien maire de Nice Jacques Médecin, qui vit en exil à Punta del Este (près de Maldonado) depuis septembre 1990 afin d’échapper aux poursuites engagées contre lui en France. Le 30, la justice uruguayenne annonce sa décision de le maintenir en détention durant 45 jours en attendant que soit examinée la demande officielle d’extradition déposée par la France.Le 16 novembre 1994, l’Uruguay extrade Jacques Médecin vers la France.Le 1er janvier 1995, le Mercosur entre en vigueur.
Encyclopédie Universelle. 2012.